Personnellement, je fais une distinction entre un art martial, une méthode de self-défense et un sport de combat.
Ces distinctions ne se fondent sur aucun jugement, car je pense que ces trois approches sont excellentes, du moment où elles sont bien enseignées et pratiquées correctement.
Sport de combat
Les sports de combat sont, comme leur nom l’indique, des sports.
Selon le Larousse, un sport est :
- Une activité physique visant à améliorer sa condition physique.
- Un ensemble d’exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement lieu à des compétitions, pratiqués en observant certaines règles.
Dans un sport de combat il y a des règles visant à protéger les participants, en enlevant ce qui peut être dangereux pour eux. Souvent, les combattants portent des protections pour préserver leur intégrité.
Cela permet aux athlètes de pouvoir se mesurer, en se donnant à fond, avec un maximum de sécurité. Pour atteindre un bon niveau, il faut bien entendu faire preuve d’une excellente condition physique, mais également d’avoir acquis d’énormes compétences techniques et psychologiques.
Méthode de self-défense
Le but d’une méthode de self-défense, n’est pas de faire du sport, mais d’apporter aux pratiquants des moyens de défenses simples et efficaces.
L’objectif est de pouvoir s’adapter à toute situations d’agression qui pourrait surgir, la plupart du temps, lorsqu’on ne s’y attend pas.
Il est évident que ce genre de pratique ne peut pas se faire à vitesse réelle, ce serait trop dangereux.
La préparation à la self-défense dépend du lieu et des besoins spécifiques du pratiquant.
Une personne lambda qui vit à Genève, n’a pas les mêmes besoin en matière de self-défense qu’une autre qui vit dans certains quartiers dangereux de Caracas, de Rio ou de Memphis.
De plus, un gendarme, un spécialiste du maintient de l’ordre ou des troupes spéciales ont tous trois des besoins différents.
Art martial
L’art martial est, comme son nom le suggère un art, l’art de la guerre.
En effet, dans les anciennes traditions, en Asie comme en occident (Taoïsme, Chamanisme, Druidisme), la Voie du Guerrier (cf. encadré ci-dessous) est une des quatre Voies de Transition des Arts Internes et d’Initiation, et la première sur laquelle travailler. Globalement, cela consiste à travailler pour amenuiser des défauts comme la colère, l’orgueil, la culpabilité, etc, et à cultiver des vertus comme le courage, le respect, la determination, la dignité, l’authenticité, etc.
Dans les fonctions tripartites indo-européenne, la deuxième fonction, dite fonction guerrière, est liée à la défense du peuple. Elle recouvre les aspects de force physique, de courage, d’action et d’intelligence au combat et d’esprit chevaleresque.
Que ce soit en Taoïsme (traditions des arts internes chinois) ou en Chamanisme, nous retrouvons l’Archétype du Guerrier, comme première étape du travail spirituel.
C’est par la Voie du Guerrier que nous pouvons nous connecter aux trois autres Voies (et Archétypes fondamentaux) : La Voie du Guérisseur, la Voie du Voyant et la Voie du Guide. Et c’est par la Voie du Guerrier que nous pouvons actualiser les informations les plus élevées spirituellement, au travers de nos actes.
Les 4 Voies de Transition et d’intiation
La Voie du Guerrier : La Voie de la Pacification – Les Arts de guerre (Arts Martiaux)
La Voie du Guérisseur : La Voie de l’Amour – Les Arts de guérison (Médecine)
La Voie du Voyant : La Voie de la Connaissance – Les Arts mystiques (Symbolisme)
La Voie du Guide : La Voie de la Conscience – Les Arts de sagesse (Philosophie)
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En quoi la pratique des Arts Martiaux est utile dans la vie ?
La pratique d’un art martial offre de nombreux avantages tant pour le corps que pour l’esprit.
Dans cet article je présente les principaux intérêts de s’engager dans cette discipline.